
COP26 : un rendez-vous manqué pour les pays touchés le plus directement par les changements climatiques
24 Nov 21 Environnement
Du dimanche 31 octobre au samedi 13 novembre 2021, la COP26 s’est tenue à Glasgow en Ecosse.
Nous évoquions les enjeux cette nouvelle édition de la Conférence des Parties le 3 novembre dernier.
Pays du Sud, réchauffement climatique et COP26
Cette édition s’est tenue sous le signe de l’urgence climatique. En effet, 6 ans après les Accords de Paris sur le climat, qui avaient acté la limitation de l’augmentation des températures à moins de 2°C par rapport au niveau préindustriel, de nombreux observateurs considèrent que les engagements des pays signataires ne sont globalement pas suivis d’effets.
Glasgow était un rendez-vous attendu, notamment par les représentants des populations subissant le plus directement les conséquences du réchauffement climatique.
Ces populations sont majoritairement établies dans les pays de l’hémisphère sud, notamment en Afrique. Ce continent représente 20 % de la population mondiale, et seulement 3 % des émissions de CO2 dans le monde. C’est pourtant l’Afrique qui est le continent le plus impacté par le réchauffement climatique, avec un nombre croissant d’inondations, de sècheresses et de populations déplacées pour des raisons climatiques (réfugiés climatiques).
Un Pacte de Glasgow en proie aux critiques
Les représentants des pays du Sud étaient donc nombreux à Glasgow alors que les dirigeants de certains pays, gros émetteurs de CO2 (Chine, Russie, Brésil, Mexique), n’étaient pas présents.
Les représentants des grands pays industrialisés, autres émetteurs importants de gaz à effets de serre, ont quant à eux massivement pris part à cette conférence. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a notamment déclaré que le Pacte de Glasgow a « maintenu en vie les objectifs de l’Accord de Paris ». Au terme de cette COP26, les engagements validés ont cependant été critiqués à une large échelle.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a décrit un « manque de volonté politique » transparaissant dans le Pacte de Glasgow. La réaction émue d’Alok Sharma, président de la COP26, et la très relayée déclaration du représentant des Îles Tuvalu dans l’océan pacifique, illustrent quant à elles de façon emblématique la déception des représentants des pays les plus directement victimes du réchauffement climatique.
Ces pays ne disposent pas suffisamment de moyens propres pour lutter efficacement contre ce fléau, et n’ont pas obtenu l’accompagnement financier qu’ils attendaient des grands pays pollueurs. Pour de nombreux acteurs et observateurs, Glasgow apparaît donc à plusieurs égards comme un nouveau rendez-vous manqué.

J’occupe le poste de gestionnaire CEE chez Economie d’Energie. Je suis diplômée d’un master d’histoire de l’Afrique ainsi que d’un master de relations internationales. Je m’intéresse aux questions liées aux affaires étrangères, développement du capital humain ainsi qu’aux questions de développement durable.
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