
Le troisième volet du rapport du GIEC
07 Avr 22 Environnement
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié ce lundi 4 avril, le troisième et dernier volet de son sixième rapport.
De quoi s’agit-il ?
La conclusion de ce volet indique qu’il ne reste plus que trois ans pour réussir à respecter l’objectif fixé lors de l’Accord de Paris, le 12 décembre 2015. En effet, les pays signataires de cet accord s’étaient engagé à limiter l’augmentation de la température à un niveau inférieur à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels.
Pourtant, le troisième volet du dernier rapport du GIEC indique que les trajectoires actuelles ne permettent pas de répondre à cet objectif. Ainsi, si aucunes mesures efficaces ne sont prises,dans un délai de trois ans, le réchauffement de la planète augmentera de 3,3 à 5,1°C d’ici 2100.
Les scientifiques du GIEC alertent donc sur la nécessité pour chaque pays à mettre en place des mesures fortes dans chaque secteur d’activités, afin de baisser la production d’émissions de gaz à effet de serre.
Que faut-il retenir de ce troisième volet ?
Parmi les principaux secteurs visés, dans ce dernier volet, on retrouve celui de l’énergie, qui représentait en 2019, 34% des émissions de gaz à effet de serre, dans le monde. Bien que l’on observe des progrès depuis le dernier rapport du GIEC, ces derniers restent insuffisants. Les membres du GIEC se positionnent en faveur du développement des énergies renouvelables, tels que le solaire, l’éolien ou encore l’hydraulique ; il s’agit selon eux d’une des solutions pour réussir à limiter les conséquences du réchauffement climatique.
En 2020, la France était le seul pays européen en retard sur les objectifs fixés en matière d’énergies renouvelables. Alors qu’elle s’était engagée à atteindre 23% d’énergies renouvelables dans sa consommation finale d’énergie, elle n’a réussi à en atteindre seulement 19%. De nombreux pays européens, avaient même réussi à aller au-delà de leurs objectifs, comme par exemple : l’Allemagne qui comptait 19,3% d’énergies renouvelables ou encore l’Italie, avec 20,4%.
Des recommandations sont également proposées pour le secteur du bâtiment. Parmi les mesures envisagées, on retrouve la construction bas carbone. Il s’agit notamment de réduire la consommation énergétique d’un bâtiment mais aussi de prendre en compte son empreinte carbone durant toute sa durée de vie.
Ce dernier volet indique aussi un manque de financement pour permettre une transition écologique suffisamment rapide face à l’urgence climatique. Le GIEC estime qu’il faudrait a minima multiplier par trois les budgets actuels pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris. A cela s’ajoute également un soutien financier vis-à-vis des énergies fossiles trop important en comparaison à celui accordé aux énergies renouvelables. Par ailleurs, le groupe d’experts indique également que le manque d’action en faveur du climat revient en réalité plus cher que les investissements prévus pour réduire les impacts du réchauffement climatique.
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