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Pollution plastique : vers un accord international de lutte contre les déchets plastiques ?

07 Sep 21 Environnement

Pas moins de 8,3 milliards de tonnes de plastiques ont été produits depuis les années 1950. La pollution plastique a des conséquences sérieuses sur les océans, la vie marine, et jusqu’à notre alimentation. Pour y faire face, le Rwanda et le Pérou ont présenté le 2 septembre dernier un accord de lutte à portée internationale. Un projet de résolution qui sera examiné au début de l’année 2022.

Quel est l’impact de la prolifération des plastiques dans l’environnement ?

Le triple impact de la pollution plastique est d’ordre environnemental, économique et social. Il découle d’une utilisation devenue courante des matières plastiques, dont la production excède son potentiel de recyclage. Avec la croissance démographique, les déchets sont toujours plus nombreux. Les conséquences :

  • Les animaux, et notamment les espèces marines, ingèrent ou s’emmêlent dans les matières plastiques. Ce faisant, ils peuvent se blesser, développer des maladies, ou mourir. En effet, tous les ans 1,4 million d’oiseaux et 14 000 mammifères marins meurent après en avoir ingéré. Il en résulte un déséquilibre des écosystèmes marins, qui sont soit détériorés, soit détruits.
  • L’impact sur la vie marine réduit les ressources de pêche et diminue l’attrait touristique des côtes. La pollution plastique tire donc l’économie vers le bas.
  • Les microplastiques (70 fois plus petits que l’épaisseur d’un cheveu) sont présents partout autour de nous : non seulement dans les mers et les cours d’eau, mais également dans l’air, les logements et la terre. La contamination du sol, de l’eau et de notre alimentation a un impact direct sur notre santé.

Un accord international pour limiter la pollution plastique

Les mercredi 1er et jeudi 2 septembre derniers s’est tenue une conférence ministérielle sur les déchets marins et la pollution à Genève. A cette occasion, le Rwanda et le Pérou ont présenté un accord visant à la coopération internationale en faveur de la lutte contre la pollution plastique. Cet accord est soutenu par les 27 membres de l’Union européenne et plusieurs autres pays.

L’un des objectifs premiers de ce projet consiste à créer un comité intergouvernemental pour négocier les termes de ce texte à vocation contraignante sur le plan juridique. Le but final de la démarche, selon le conseiller spécial du gouvernement du Ghana Olivier Boachie, est « d’atteindre zéro déchet », alors que 80% des plastiques qui finissent dans les mers proviennent d’origines terrestres. Chaque année, cela représenterait jusqu’à 12 millions de tonnes de déchets plastiques finissant dans les océans.

L’ambition de cet accord de lutte contre la pollution plastique ? Unifier les efforts internationaux et prendre en compte l’intégralité du cycle de vie des plastiques : production et consommation, mais également gestion, traitement et réduction des déchets.

Le projet de résolution sera examiné début 2022

Il s’agit d’un véritable projet de résolution dont la vocation est d’être étudié par la communauté internationale. L’Assemblée des Nations Unies devrait l’examiner entre le 28 février et le 2 mars au siège du Programme pour l’environnement de l’ONU, à Nairobi.

De nombreuses lois restreignant ou interdisant les plastiques à usage unique ont déjà été promulguées dans plus de 120 pays. Les négociations pourraient donc prendre appui sur ces textes afin d’élaborer cet accord contraignant de lutte contre la pollution plastique.

Certains pays, toutefois, ont exprimé leur hésitation. Le Japon a par exemple fait part de son opposition à la perspective d’un accord contraignant, à laquelle il préférerait une démarche volontaire à l’encontre de la pollution plastique. Les Etats-Unis, de leur côté, se sont opposés à l’interdiction des plastiques à usage unique.

Selon le secrétaire d’Etat allemand au ministère de l’Environnement, Jochen Flasbarth, la durée des négociations devrait s’estimer non pas en mois mais en quelques années pour qu’une convention entre en vigueur.

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