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Particules fines chauffage bois : le gouvernement souhaite réduire les émissions de 50%

02 Août 21 Comparer les énergies

La loi Climat et Résilience fixe à 50% ses objectifs de réduction des émissions de particules fines à horizon de 2030. A cette fin et après consultation, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a dévoilé le 23 juillet dernier le plan d’action concernant le chauffage au bois domestique. Alors, comment l’Etat entend-il réduire de moitié les émissions de particules fines par le chauffage au bois ?

Le chauffage au bois est-il écologique ?

Premier point, le chauffage au bois domestique est la première source d’énergie renouvelable en France. L’Hexagone, selon l’Ademe, est d’ailleurs le premier pays européen qui utilise le bois énergie. La consommation annuelle de bois pour le chauffage dans le pays atteint des niveaux équivalents à celle du pétrole.

Il s’agit d’un mode de chauffage écologique lorsque les granulés ou les bûches qui l’alimentent proviennent d’une forêt située à proximité, dont l’exploitation est respectueuse dans l’environnement et du cycle de renouvellement naturel. Bûches et granulés sont des ressources énergétiques non seulement renouvelables, mais également neutres en carbone.

Néanmoins, son développement doit se faire conjointement à la mise en application de directives européennes de qualité de l’air. L’émission de particules fines par le chauffage au bois représente en effet le principal problème des chaudières, des cheminées ou des poêles qui y ont recours !

Quel est le danger des particules fines du chauffage au bois ?

La combustion de granulés ou de bûches issus de l’exploitation forestière est à la source de polluants. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on utilise un équipement ancien. Selon le gouvernement, l’émission de particules fines par le chauffage au bois représentait en 2018 :

  • 43% des émissions nationales en PM2,5 (d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres)
  • Plus de 50% des très fines émissions en PM1,0 (d’un diamètre inférieur à 1 micromètre)

Par ailleurs, près de 40 000 décès par an auraient pour origine les particules fines du chauffage au bois et des autres sources d’émission. Sur ces 40 000 décès, plus de 40% pourraient être évités si les recommandations sur les valeurs d’émission de l’OMS (organisation mondiale de la santé) étaient respectées. Ce sont ces chiffres qui ont conduit à la publication du plan d’action porté par le ministère de la Transition écologique.

L’ambition de l’Etat ? Favoriser un renouvellement du parc d’équipements utilisant bûches et granulés. Meilleure est la qualité de combustion, moindres sont les émissions de particules fines par le chauffage au bois.

Quel est le plan d’action du gouvernement pour réduire les émissions ?

Pour réduire les émissions de particules fines du chauffage bois domestique, le plan d’action du gouvernement s’articule autour des points suivants :

  • L’information et la sensibilisation à destination des Français sur la dégradation de la qualité de l’air liée à l’usage d’équipements de chauffage au bois peu performants ou utilisant des combustibles de mauvaise qualité.
  • L’amélioration et le renouvellement du parc de chauffage domestique au bois, vers des appareils plus performants. L’objectif est de définir des niveaux supérieurs aux 7 étoiles du label Flamme Verte, et plus protecteurs en faveur de la qualité de l’air.
  • L’adoption de mesures d’encadrement sur l’usage des appareils de chauffage au bois au sein des zones géographiques les plus polluées, c’est-à-dire sujettes à un PPA (plan de protection de l’atmosphère). Les préfets auront pour rôle de prendre les décisions locales qui s’imposent d’ici 2023.
  • La mise en valeur et la promotion des combustibles de qualité. L’objectif est de développer un label attestant du taux d’humidité ou encore de l’origine de chaque combustible (forêts d’exploitation durable).

Le dernier axe d’amélioration prévu par le ministère de la Transition écologique est le renforcement et la simplification des aides à la rénovation énergétique. L’Etat souhaite accompagner les Français pour remplacer 600 000 appareils anciens à horizon 2025, afin de lutter contre les émissions de particules fines liées au chauffage au bois.

De nombreux dispositifs sont déjà en place, tels que MaPrimeRénov’ qui remplace le CITE en 2021, ou les fonds air bois proposés par l’Ademe et les collectivités locales. Grâce à ces aides, les ménages les plus modestes ont la possibilité de financer jusqu’à 90% du coût des équipements neufs.

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