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GIEC : un nouveau rapport sur les conséquences du changement climatique

01 Mar 22 Environnement

Avec ce nouveau rapport, le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) confirme les conclusions du précédent, voire pour certaines, constate une aggravation.

Les effets du changement climatique s’intensifient

Selon le GIEC, l’impact du changement climatique sur la nature et l’Homme se fait croissant. Depuis la seconde moitié du 19ème siècle, la température globale a augmenté de plus d’1°C et certains dommages sont désormais irréversibles. Par exemple, des espèces végétales et animales sont contraintes de se déplacer, voire sont menacées d’extinction. A l’échelle humaine, certaines zones connaissent périodiquement des périodes de difficultés pour accéder à l’eau.

Plus largement, les extrêmes météorologiques et climatiques ont augmenté, entraînant des conséquences irréversibles et poussant les écosystèmes humains et naturels au-delà de leur capacité d’adaptation.

A horizon 2050, près d’un milliard d’êtres humains pourraient résider sur des côtes affectées par la montée des eaux. Aujourd’hui, déjà jusqu’à 3,6 milliards de personnes vivent dans des conditions de grande vulnérabilité au changement climatique.

Ce nouveau rapport appuie sur le besoin de préservation des écosystèmes, nécessaire à l’amélioration des conditions de la vie sur la planète. Il évoque également la situation des populations les plus vulnérables, qui sont aussi les plus touchées par le réchauffement climatique.

Le GIEC développe son analyse régionale avec l’Afrique

L’Afrique est l’une des régions du monde qui contribuent le moins aux émissions de gaz à effet de serre (GES). Néanmoins, la crise climatique a contraint la croissance de la productivité agricole des pays africains à diminuer de 34% depuis 1961. Cela signifie que cette zone de la planète subit les conséquences du changement climatique avec impact, en dépit de sa faible contribution aux émissions de GES.

Le rapport du GIEC mentionne qu’avec une augmentation d’1,7°C à horizon 2050, jusqu’à 40 millions d’individus pourraient migrer à l’intérieur de l’Afrique Subsaharienne. Un nombre qui pourrait grimper jusqu’à 86 millions dans le cas d’une augmentation de 2,5°C.

Pour les experts du GIEC, les entraves premières à l’adaptation climatique sur le continent africain sont d’ordre financier, technologique et institutionnel. La solution se trouverait dans l’amélioration des programmes de travaux publics, la diversification agricole ou une meilleure accessibilité de la santé.

A propos des mesures mises en place par les pays et les villes

Le rapport du GIEC mentionne néanmoins un certain nombre d’améliorations en matière d’adaptation climatique. Signe d’une prise de conscience à l’échelle internationale, plus de 170 pays intègrent aujourd’hui l’adaptation dans leurs politiques liées au climat. C’est le cas par exemple du focus sur le bâti des normes et référentiels techniques du plan national d’adaptation au changement climatique français, qui se traduit par exemple avec la mise en place des aides à la rénovation énergétique.

Néanmoins, ces mesures sont réparties de manière inégale et ne sont pas encore suffisantes selon les experts. Pour ces derniers, les politiques déployées se concentrent sur la diminution des risques à court terme, sans cibler structurellement les changements à mettre en œuvre.

Des solutions alternatives avec le développement résilient ?

Les experts du GIEC présentent avec ce nouveau rapport une série de solutions alternatives, qu’ils nomment « développement climatique résilient ». Ce développement climatique résilient serait possible à condition que les gouvernements, la société civile et le privé fassent des choix inclusifs (partenariats avec les femmes, les jeunes, les populations autochtones, les communautés locales, les minorités ethniques), dans un cadre de coopération internationale.

Ce sont les choix et actions menées au cours des dix prochaines années qui définiront dans quelle mesure le développement climatique résilient sera possible. Le rapport souligne qu’il deviendra de plus en plus difficile d’y parvenir si à court terme les émissions de GES ne diminuent pas et le seuil d’1,5°C est dépassé pour le réchauffement climatique.

Pour découvrir le rapport du GIEC dans le détail, c’est par ici.

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