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Ce que dit le rapport Gallois sur l’énergie

09 Oct 12 Environnement

Pour Louis Gallois, le faible coût de l’énergie est un atout pour l’industrie française qui doit être préservé. Il développe, dans le paragraphe de son rapport consacré à l’énergie, 3 points. D’abord, selon lui, si les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables sont « indispensables », leur développement ne doit pas se faire au détriment du coût de l’énergie. D’autre part, il préconise de ne pas se précipiter de condamner le parc nucléaire français car il permet de maintenir cet avantage compétitif sur le prix de l’électricité. Enfin, et c’est l’objet de la 5ème proposition phare du rapport, qui a d’ores et déjà été refusée par le gouvernement, il soutient qu’il faut, en suivant l’exemple des Etats-Unis, « mener les recherches sur les techniques d’exploitation des gaz de schiste » afin d’exploiter, au plus vite, cette ressource fondamentale.

Selon le rapport Gallois, les énergies renouvelables attendront

Le rapport Gallois est formal : en effet, au fil de son travail, M. Gallois alerte sur les coûts actuels des énergies renouvelables alors qu’il insiste sur le maintien de l’avantage du coût de l’électricité pour l’industrie française obtenu grâce au parc nucléaire. Etant donné que le MWh nucléaire en France ressort entre 42 et 55 euros quand le MWh éolien (à terre) est racheté actuellement 82 euros par EDF, le MWh photovoltaïque à 370 euros pour les petites installations et autour de 230 euros pour les moyennes installations, le futur des énergies renouvelables est largement mis en péril. Il prône, cependant, une « coordination sensiblement renforcée » sur ce sujet entre les entreprises énergétiques françaises (dont l’Etat est souvent actionnaire, rappelle-t-il) et leurs équipementiers.

 

La fiscalité écologique prendra effet en 2016

Voici l’une des premières mesures du « Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi » de M. Ayrault qui reprend « la quasi-totalité des préconisations de M. Gallois » pour « donner un nouvel élan à l’industrie française. Pour mémoire, lors de la conférence environnementale le 15 septembre, le Premier ministre avait annoncé la création d’un groupe permanent de concertation sur la fiscalité qui « donnera son avis sur les mesures de fiscalité et sera force de proposition ». « J’ai la conviction que nous pouvons construire une fiscalité écologique qui soit juste socialement, qui favorise l’innovation et la croissance économique, qui améliore la compétitivité des entreprises. » déclarait-il. Par ailleurs, le débat national sur la transition énergétique doit démarrer en novembre 2012, s’achever en mai 2013 et déboucher sur un projet de loi de programmation le mois suivant.

 

Pas de détails sur le financement de la BPI

Par ailleurs, si le Premier ministre rappelle que les PME bénéficieront de 42 milliards d’euros de la BPI, il ne précise pas la répartition de ces financements. Le 17 octobre dernier, le ministre des Finances avait indiqué que la BPI visait à « soutenir le financement de filières stratégiques », telles que l’économie sociale et solidaire ou « la transition énergétique et écologique » Ce « pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi » répond à une « double ambition », indique Jean-Marc Ayrault : d’une part, « doter enfin notre grand pays d’une stratégie claire dans la mondialisation » ; d’autre part, « garantir, par la performance économique, et non par les déficits, la qualité de notre système de solidarité nationale ».

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